Les 10 Joueurs de Poker les Plus Riches du Canada: Classement 2025 des Fortunes

Joueurs de Poker les Plus Riches du Canada

Le poker a permis à plusieurs Canadiens talentueux de bâtir de véritables fortunes. Grâce à des gains faramineux en tournois, des contrats de sponsoring lucratifs et d’autres sources de revenus, ces joueurs professionnels ont accumulé des patrimoines impressionnants. Voici le top 10 des joueurs de poker canadiens les plus riches.

Top 10 Des Joueurs de Poker Canadiens les Plus Riches en 2025

1. Daniel Negreanu – Environ 120 M$ CAD

Daniel “Kid Poker” Negreanu est sans conteste le joueur de poker canadien le plus célèbre et le plus riche. Avec six bracelets des World Series of Poker (WSOP) et deux titres du World Poker Tour (WPT) à son actif, il a engrangé plus de 50 M$ US en gains de tournois au cours de sa carrière. Sa fortune personnelle est estimée à plus de 100 millions de dollars, certains évaluateurs la situant même autour de 120 M$ CAD. Une grande partie de cette richesse provient de ses résultats en tournois live – Negreanu a longtemps occupé la 1ère place de la All-Time Money List mondiale.

En parallèle, il a bénéficié de contrats de sponsoring très lucratifs, notamment avec PokerStars pendant 12 ans, puis en tant qu’ambassadeur de GGPoker. Ces partenariats lui ont rapporté des millions supplémentaires et renforcé sa notoriété. Negreanu a également diversifié ses revenus en publiant un livre à succès sur le poker et en apparaissant dans des médias (on a pu le voir dans le film X-Men Origins: Wolverine en caméo, par exemple). Anecdote intéressante : malgré son immense succès, Daniel a connu des débuts difficiles à Las Vegas, faisant faillite à plusieurs reprises dans sa jeunesse.

Sa persévérance a payé, faisant de lui l’un des joueurs les plus prospères de l’histoire, avec un style convivial et une lecture du jeu légendaire qui lui ont permis d’amasser cette fortune considérable.

2. Timothy Adams – Environ 110 M$ CAD

Timothy Adams est le roi canadien des high rollers. Très discret médiatiquement, cet Ontarien a pourtant accumulé une fortune estimée à près de 110 millions de dollars canadiens grâce à ses performances aux plus hautes limites. Il est le deuxième plus grand gagnant canadien en tournois live derrière Negreanu, avec plus de 38 M$ US de gains en tournois. Spécialiste des tournois à enjeux élevés, il a remporté à deux reprises le prestigieux Super High Roller Bowl (y compris une victoire à Sotchi en 2020 pour 3,6 M$ US) et s’est illustré sur le circuit Triton Poker, engrangeant des millions à chaque victoire.

Contrairement à d’autres, Adams n’a pas énormément de revenus hors poker – il n’est pas particulièrement présent sur Twitch ni dans le sponsoring public – mais il a multiplié les gains en ligne sous le pseudo “Tim0thee” et réalisé quelques apparitions dans des événements caritatifs. Sa fortune provient donc principalement de ses gains en tournoi, qu’il a su gérer prudemment. Un fait marquant de sa carrière : en 2019 à Jeju, il gagne un énorme Main Event Triton puis réussit quelques mois plus tard un bluff mémorable face à Mikita Badziakouski lors d’un 250 000 € High Roller aux WSOP Europe (même s’il n’a pas remporté ce tournoi-là).

Timothy Adams incarne la réussite calme et méthodique – peu médiatisé mais d’une redoutable efficacité –, ce qui lui a permis d’amasser une fortune colossale parmi l’élite du poker mondial.

3. Sam Greenwood – Environ 50 M$ CAD

Sam Greenwood est un autre Canadien qui a fait fortune grâce aux tournois de poker à très haute mise. Ancien trader en bourse, ce Torontois s’est tourné vers le poker professionnel avec grand succès. Ses gains en tournois live dépassent 36 M$ US, le plaçant parmi les 20 joueurs les plus prolifiques au monde. Sa fortune personnelle est estimée aux alentours de 50 millions de dollars canadiens, alimentée par ses nombreuses performances.

Greenwood excelle particulièrement dans les Super High Rollers : il a remporté des tournois à 50 000 $ et 100 000 $ l’entrée à travers le monde (EPT, partypoker MILLIONS, etc.), dont plusieurs victoires à plus d’un million de dollars chacune. S’il n’a qu’un seul bracelet WSOP, Sam compte une multitude de tables finales dans des événements prestigieux. Contrairement à certains de ses homologues, il n’a pas de contrat de sponsoring majeur permanent, mais il a parfois arboré des logos de sites de poker lors de ses deep runs.

Outre ses gains en tournoi, Greenwood a sans doute fait fructifier son argent grâce à ses connaissances financières et à des investissements judicieux. Un élément amusant : Sam n’est pas le seul de sa famille dans le poker – ses frères jumeaux Luc et Max Greenwood sont eux aussi des joueurs à succès, et les trois frères ont déjà participé ensemble à des tables finales du même tournoi, un fait rare qui souligne l’ambiance “familiale” de son succès. La trajectoire de Sam Greenwood montre comment un esprit analytique et combatif peut bâtir rapidement une fortune conséquente dans le milieu du poker professionnel.

4. Daniel Dvoress – Environ 50 M$ CAD

Daniel Dvoress est l’un des poids lourds de la nouvelle génération de high rollers, ayant accumulé une fortune estimée autour de 50 millions de dollars canadiens grâce à ses prouesses aux tables. Né en Russie mais ayant grandi au Canada, Dvoress s’est fait connaître dans les parties privées et les tournois ultra-sélectifs. En tournois live, il a gagné environ 38,7 M$ US à ce jour, remportant notamment le Super High Roller Bowl de Londres 2019 (pour environ 4 M$ US) et un bracelet WSOP dans le Millionaire Maker en ligne en 2020.

Très présent sur le circuit Triton Poker, Daniel enchaîne les tables finales face aux meilleurs mondiaux, ce qui lui garantit des gains énormes année après année. Contrairement à certains champions, il reste relativement en retrait des projecteurs : pas de sponsoring flamboyant ni de chaîne Twitch personnelle, Dvoress préfère concentrer ses efforts sur le jeu lui-même. On le surnomme parfois le “Ice Man” pour son calme et son flegme à table, une qualité qui l’a sans doute aidé à décrocher des sommes astronomiques. Il participe également à des parties high stakes en cash game dont les résultats ne sont pas publics, mais qui contribuent à sa bankroll.

Côté anecdotes, Dvoress a longtemps fait partie d’un cercle de jeunes pros torontois qui s’entrainaient ensemble en ligne, affinant leurs stratégies dans l’ombre avant d’exploser sur la scène internationale. Cette approche studieuse lui a réussi : aujourd’hui multimillionnaire, Daniel Dvoress demeure l’un des joueurs canadiens les plus redoutés et l’une des plus grosses fortunes issues du poker.

5. Jonathan Duhamel – Environ 45 M$ CAD

Jonathan Duhamel est entré dans la légende du poker canadien en remportant le Main Event des WSOP 2010, devenant le premier Canadien champion du monde de poker. Ce triomphe lui a rapporté un gain de 8,94 M$ US d’un coup, jetant les bases d’une fortune aujourd’hui estimée à environ 45 millions $ CAD. Après cette victoire historique, Duhamel a signé de nombreux contrats publicitaires, notamment en tant qu’ambassadeur de PokerStars pendant plusieurs années, ce qui lui a procuré un revenu stable à sept chiffres.

Il a également publié un livre et participé à des événements caritatifs, renforçant son image de jeune champion modeste. Côté poker, Duhamel a continué à performer : il a décroché deux autres bracelets WSOP (en 2015 et 2017) et cumulé au total près de 18 M$ US de gains en tournois live dans sa carrière. Parmi ses autres réussites lucratives, on compte une victoire high roller à l’European Poker Tour de Deauville en 2011 et plusieurs tables finales sur le circuit nord-américain. Une anecdote marquante de sa vie post-titre : en 2011, il a été victime d’un cambriolage violent perpétré par d’anciens proches, qui lui ont dérobé de l’argent liquide et son bracelet de champion du monde.

Heureusement, la police a retrouvé le trophée, et cet épisode n’a pas freiné l’ascension financière de Duhamel. Entre ses gains en tournois et ses revenus publicitaires, l’ex-étudiant de Boucherville a su judicieusement investir et conserver sa bankroll, figurant aujourd’hui parmi les joueurs de poker les plus riches du Canada.

6. Mike McDonald – Environ 25 M$ CAD

Michael “Mike” McDonald, surnommé “Timex”, a connu une réussite fulgurante au poker qui lui a permis de devenir multimillionnaire dès le début de sa vingtaine. En 2008, à seulement 18 ans, il remporte l’EPT Dortmund pour 1,3 M$ à peine un an après avoir légalement pu jouer – un record de précocité. Aujourd’hui, sa fortune est estimée autour de 25 millions $ CAD, fruit de ses performances aux tables mais aussi de ses activités annexes.

Mike a cumulé plus de 13 M$ US en gains de tournois live durant sa carrière, avec de nombreux faits d’armes : une 2ème place au PCA 2014 (1 M$), plusieurs titres High Roller, et un retour remarqué sur le circuit après une pause où il avait annoncé sa « retraite » anticipée.

Outre ses gains purs, McDonald a diversifié ses revenus. Il a fondé PokerShares, une entreprise innovante permettant de parier sur les résultats des joueurs de poker, ce qui lui apporte un revenu entrepreneurial. De plus, on le dit investisseur avisé, ayant notamment profité de la vague des cryptomonnaies – un apport qui pourrait représenter des millions supplémentaires dans sa fortune si l’on en croit certaines rumeurs du milieu. Côté anecdotes, Mike est connu pour avoir relevé des défis insolites : en 2018, il a failli gagner un pari à six chiffres en tentant de réussir 90 lancers francs sur 100 au basketball (il en a réussi 88, manquant de peu la prime !).

Toujours est-il que grâce à son génie stratégique et à son sens des affaires, Mike McDonald a amassé un solide pactole et demeure l’une des figures canadiennes du poker les plus prospères financièrement.

7. Mike Watson – Environ 20 M$ CAD

Michael Watson, souvent appelé “SirWatts” en ligne, est un pilier du poker canadien qui a su transformer sa longévité en une solide fortune estimée à près de 20 millions de dollars canadiens. Compétiteur polyvalent, Watson a accumulé environ 18 M$ US de gains en tournois live, se maintenant depuis plus d’une décennie parmi l’élite mondiale. Il a remporté le WPT Bellagio Cup en 2008 (1,7 M$ US) et le Main Event du PCA (PokerStars Caribbean Adventure) en 2016, et plus récemment un bracelet WSOP en 2021 qui lui tenait particulièrement à cœur.

Ces victoires majeures, combinées à d’innombrables places payées sur le circuit international, ont alimenté ses revenus. S’ajoutent à cela ses gains en ligne sur PokerStars et d’autres plateformes sous le pseudonyme “SirWatts”, où il a également gagné des millions au fil des années. Contrairement à certains de ses compatriotes, Mike Watson n’a pas été une figure de sponsoring très médiatisée, il n’a pas représenté officiellement de salle de poker en tant qu’ambassadeur de longue durée.

Mais il est très respecté dans le milieu pour son professionnalisme exemplaire. Il a sans doute bénéficié de backing (investisseurs qui financent les buy-ins contre une part des gains) dans les très gros tournois, mais aussi fait fructifier son argent via un management rigoureux de sa bankroll.

Une anecdote illustre sa persévérance : il a atteint de nombreuses tables finales WSOP au cours de sa carrière, et ce n’est qu’après plus de 50 places payées qu’il a enfin décroché son premier bracelet – témoignant de sa constance. Aujourd’hui, la carrière de Mike Watson continue sur sa lancée, et sa fortune est le reflet d’un travail acharné et d’une passion pour le jeu jamais démentie.

8. Sorel Mizzi – Environ 15 M$ CAD

Sorel Mizzi est l’un des prodiges canadiens du poker en ligne qui a su transposer son succès sur le circuit live, amassant une fortune estimée à 15 millions $ CAD. Originaire de Toronto, Mizzi s’est d’abord fait un nom sous les pseudonymes “Imper1um” et “Zangbezan24” sur internet, où il a remporté des millions dans les tournois en ligne durant les années 2000. Il a ensuite brillé en live, avec plus de 12,5 M$ US de gains en tournois officiels à ce jour. Parmi ses exploits notables figurent une 3ème place au £1 Million One Drop High Roller de 2012 et de nombreuses tables finales dans des High Rollers à Macao et Vegas.

Sorel a également été élu Joueur de l’Année 2010 par le magazine BLUFF grâce à ses performances remarquables cette année-là. En plus des gains aux tables, il a pu profiter de sponsorings ponctuels – il a notamment été associé un temps à une salle de poker en ligne qui l’a soutenu lors de certains tournois, ce qui a ajouté à ses revenus. Mizzi a cependant connu quelques controverses dans sa carrière en ligne (des histoires de comptes partagés lui ont valu des suspensions), mais il a su rebondir et maintenir sa profitabilité.

Côté anecdotes, Sorel est reconnu pour son enthousiasme débordant : lors d’une victoire en Australie, il avait célébré en faisant un tour d’honneur en portant le drapeau canadien sur ses épaules, montrant à quel point il savoure ses succès. Aujourd’hui encore actif, Mizzi continue de jouer aux quatre coins du monde, et sa fortune solide témoigne de son talent à gagner dans toutes les variantes et formats de poker.

9. Pascal Lefrançois – Environ 10 M$ CAD

Le Québécois Pascal Lefrançois s’est fait connaître en remportant un bracelet WSOP dès 2010, puis en frôlant la table finale du Main Event la même année (éliminé 11ème du championnat du monde). Depuis, il a gravi les échelons des high rollers et s’est constitué une fortune estimée à plus de 10 millions de dollars canadiens. Ses gains en tournois live sont d’environ 10 M$ US, soulignés par deux performances majeures qui ont gonflé sa bankroll : en 2018, Pascal décroche le titre du partypoker MILLIONS Grand Final Barcelona (un prestigieux Main Event à 10 000 € l’entrée) pour un gain de 1,7 M€; l’année suivante, il triomphe au WSOP Europe High Roller One Drop 2019 à Rozvadov, empochant 3,8 M€ supplémentaires.

Ces deux scores combinés ont fait exploser son palmarès et ses revenus. Bien que moins médiatique que d’autres, Lefrançois a sans doute profité de ces victoires pour sécuriser sa fortune, via des investissements et en sélectionnant soigneusement ses tournois. Il est apprécié pour son sérieux et son calme aux tables, ce qui lui vaut parfois le surnom de “machine de poker” québécoise. S’il n’a pas de sponsoring à long terme avec une room en ligne, on a pu le voir arborer le logo de Playground Poker Club, la célèbre salle de Montréal, soulignant son attache locale.

Fait amusant : Pascal a un temps jonglé entre le poker et les études en finance avant de se consacrer pleinement aux cartes, et il attribue d’ailleurs à son bagage académique une partie de sa gestion prudente de bankroll. Grâce à ses quelques coups d’éclat très lucratifs et à une carrière bien menée, Pascal Lefrançois intègre le club des joueurs canadiens millionnaires en dollars, et figure à la 9ème place de ce classement des plus riches.

10. Kristen Bicknell (Foxen) – Environ 5 M$ CAD

Kristen Bicknell – aujourd’hui connue également sous le nom de Kristen Foxen depuis son mariage – est la joueuse de poker canadienne la plus fortunée, avec une fortune estimée à environ 5 millions de dollars. Originaire de St. Catharines en Ontario, Kristen s’est d’abord illustrée en ligne où elle a gagné des centaines de milliers de dollars sous le pseudonyme “krissyb24”, devenant à deux reprises Supernova Elite sur PokerStars (ce qui lui rapportait déjà des primes importantes). En live, elle cumule plus de 5 M$ US de gains en tournois, ayant remporté trois bracelets WSOP (dont le Ladies Event 2013 et deux tournois open en 2016 et 2020).

Elle a enchaîné les succès dans les tournois mid-stakes et high-stakes, ce qui l’a propulsée en tête du classement féminin mondial pendant plusieurs années. Au-delà des tables, Bicknell a également profité de contrats de sponsoring notables : elle a été ambassadrice de partypoker entre 2018 et 2021, ce qui lui a apporté des revenus complémentaires tout en lui offrant une visibilité accrue. Elle est aussi active sur Twitch et les réseaux sociaux, générant ainsi des revenus d’influence liés au poker.

Anecdote intéressante : Kristen a été nommée Joueuse de l’Année GPI (Global Poker Index) féminin trois années de suite (2017, 2018, 2019), un exploit rare qui montre sa constance – et ces honneurs se sont souvent accompagnés de primes ou de contrats additionnels. Désormais mariée à l’Américain Alex Foxen (également un champion du poker), elle forme avec lui un véritable “power couple” du poker. Ensemble, ils gèrent intelligemment leurs carrières et investissements, consolidant une assise financière confortable. Kristen Bicknell-Foxen, en brisant le plafond de verre du poker, a démontré qu’une Canadienne peut non seulement exceller au plus haut niveau, mais aussi accumuler une belle fortune grâce à ce jeu.

FAQ sur les 10 Joueurs de Poker les Plus Riches du Canada

Q : Qui est le joueur de poker le plus riche du monde ?
R : Si l’on inclut les hommes d’affaires milliardaires qui jouent au poker en amateurs, des noms comme Andy Beal (un banquier texan ayant affronté les pros en high stakes, fortune de plusieurs milliards) ou le Canadien Guy Laliberté (fondateur du Cirque du Soleil et initiateur du tournoi Big One for One Drop) figurent parmi les plus riches. Toutefois, ces fortunes proviennent surtout de leurs entreprises en dehors du poker.

Parmi les professionnels du poker à plein temps, le titre du joueur le plus riche est débattu. Souvent on cite Dan Bilzerian, qui prétend avoir accumulé plus de 200 M$ en partie privées (même s’il a hérité d’une partie de sa richesse); ou encore des légendes comme Phil Ivey et Bryn Kenney, dont les avoirs sont estimés autour de 100 M$ CAD. En somme, tout dépend si on compte uniquement l’argent gagné grâce au poker ou l’ensemble du patrimoine des personnes qui jouent au poker. Dans tous les cas, Daniel Negreanu fait partie des joueurs pro les plus riches au monde, même s’il n’est probablement plus le numéro un mondial absolu en fortune.

Q : Comment les joueurs de poker gagnent-ils de l’argent en dehors des tournois ?
R : Les meilleurs joueurs de poker ne se contentent pas des gains en tournois. Beaucoup jouent également en cash game (parties d’argent) où les enjeux peuvent être tout aussi élevés – ces parties privées ou de casino peuvent rapporter des sommes substantielles, souvent de manière plus régulière que les tournois. En outre, les joueurs peuvent signer des contrats de sponsoring avec des sites de poker en ligne ou des marques, devenant ambassadeurs et étant rémunérés pour représenter la marque (port de logo, participations à des évènements, streaming, etc.).

Les contrats pour les top players peuvent valoir des centaines de milliers de dollars par an, voire plus. Certains joueurs monétisent aussi leur image et leur expertise via Twitch ou YouTube en diffusant leurs parties en streaming, ce qui génère des revenus publicitaires et des dons de fans. D’autres écrivent des livres, vendent des cours ou du coaching de poker, ou conçoivent du contenu pédagogique (vidéos, masterclass) pour des plateformes spécialisées – une autre source de revenus.

Enfin, plusieurs investissent leurs gains dans des affaires parallèles : immobilier, start-ups, cryptomonnaies, etc., afin de diversifier leur patrimoine. Le poker offre donc une vitrine et un capital que les joueurs avisés peuvent faire fructifier bien au-delà des tables.

Q : Les gains au poker sont-ils imposables au Canada ?
R : Au Canada, la fiscalité des gains de poker est un sujet sensible. En règle générale, les gains de jeu de hasard ne sont pas imposables pour les particuliers, car considérés comme des gains de loterie (donc non récurrents et dus à la chance). Ainsi, un amateur qui remporte un tournoi ponctuel ne paiera pas d’impôt sur ce gain.

Cependant, le cas des joueurs professionnels est plus nuancé. Si le poker est l’activité principale d’une personne et qu’elle en tire des revenus réguliers pour vivre, le fisc canadien (ARC) peut tenter de requalifier ces gains en revenus d’entreprise ou de travail indépendant, donc imposables. Cela dépend de plusieurs facteurs (fréquence des gains, démarche professionnelle, sponsors, etc.). Dans les faits, peu de joueurs pro canadiens déclarent leurs gains de poker comme un revenu imposable, et il y a eu des batailles juridiques à ce sujet. Par exemple, l’ARC a déjà enquêté sur certains grands gagnants canadiens (comme Jonathan Duhamel) pour déterminer s’ils devaient être imposés.

Jusqu’à présent, la plupart des gains de tournois live n’ont pas été imposés au Canada, mais la situation pourrait évoluer si les autorités estiment qu’un joueur exerce une activité professionnelle lucrative. En résumé : un Canadien lambda qui gagne au poker ne paie pas d’impôt dessus, tandis qu’un joueur professionnel pourrait théoriquement être imposé, même si c’est rare et complexe à mettre en œuvre.

Q : Les joueurs gardent-ils l’intégralité de leurs gains de tournois ?
R : Pas forcément – il est courant que les joueurs ne gardent pas 100 % de la somme remportée, pour diverses raisons. D’abord, beaucoup de joueurs font appel au staking ou à la vente de parts : ils vendent des pourcentages de leur inscription à un tournoi à des investisseurs ou à d’autres joueurs. En échange, ces backers reçoivent la même proportion des gains éventuels. Par exemple, si un joueur vend 50 % de son action dans un tournoi, la moitié de tout gain ira aux investisseurs. Cela permet au joueur de réduire ses coûts d’entrée et de diminuer la variance, mais en contrepartie il partage ses gains.

Ensuite, il y a les frais d’inscription eux-mêmes (buy-in) qui peuvent être très élevés – un gain affiché de 1 000 000 $ ne tient pas compte que le joueur a peut-être payé 100 000 $ pour entrer, parfois plusieurs fois en cas de re-entry. Ces coûts viennent en déduction du profit réel. De plus, si le tournoi se déroule à l’étranger, il peut y avoir des retenues d’impôts à la source dans certains pays (par exemple aux États-Unis, une taxe peut être prélevée sur les gains des étrangers, que le joueur pourra parfois récupérer partiellement via une convention fiscale).

Enfin, nombre de pros ont des accords privés : ils peuvent partager leurs gains avec des associés ou des coachs, ou redistribuer entre amis lorsqu’ils swap des pourcentages les uns avec les autres pour réduire la variance. En somme, le chiffre brut gagné sur scène n’est pas toujours ce qui finit sur le compte en banque du joueur, qui peut n’en toucher qu’une partie après avoir honoré tous ces arrangements.

Q : Quel Canadien a gagné le plus d’argent en tournois de poker ?
R : En termes de gains bruts en tournois live, le Canadien le plus gagnant de l’histoire est Daniel Negreanu, avec environ 50 à 55 millions de dollars US remportés en événement officiels. Il a occupé la première place mondiale de la All-Time Money List pendant de longues années. Derrière lui, on retrouve Timothy Adams, qui a amassé près de 37 à 38 millions US en tournois, ce qui le place deuxième au Canada.

D’autres Canadiens comme Daniel Dvoress et Sam Greenwood suivent de près avec plus de Thirty millions US chacun. Il faut noter que ces montants représentent les gains cumulés et non le profit net (voir question précédente). Par ailleurs, si on incluait les gains en ligne, des joueurs comme Chris Moorman (britannique résidant au Canada) ou d’autres expatriés pourraient apparaître, mais généralement on classe par nationalité d’origine et tournois live.

À l’échelle mondiale, Negreanu reste dans le top 5 des plus gros gagnants de tournois live, même si l’Américain Bryn Kenney et l’Anglais Justin Bonomo l’ont dépassé ces dernières années grâce à d’énormes scores (ils avoisinent chacun les 57 millions US de gains). Néanmoins, Negreanu demeure le numéro 1 canadien incontesté en termes de gains en tournois et, combiné à ses autres revenus, le joueur canadien le plus riche à ce jour dans le milieu du poker.