Secrets financiers de l’Hôtel Memlinc : la stratégie patrimoniale de la famille Deklerck
Pourquoi la famille Deklerck a tourné la page du Memlinc : chiffres, héritage et nouveaux projets
L’Hôtel Memlinc à Knokke a longtemps incarné l’élégance et la stabilité d’une famille.
Derrière ses façades tournées vers la mer, la famille Deklerck a bâti une réputation solide, mélangeant tradition et stratégie d’investissement.
Récemment, ils ont augmenté le capital de l’hôtel et annoncé sa fermeture en 2025.
Cette décision révèle une gestion financière réfléchie, centrée sur la transmission et la réorientation du patrimoine familial.
Au fil des années, les Deklerck se sont adaptés aux évolutions du marché hôtelier belge.
Ils ont choisi d’injecter plusieurs millions d’euros dans le capital de l’établissement, puis ont planifié sa fermeture, montrant ainsi leur volonté de contrôler la transition au lieu de la subir.

On peut se demander ce que la famille prépare pour la suite et comment elle compte redéfinir sa présence à Knokke.
L’histoire du Memlinc ne se résume pas à celle d’un hôtel centenaire.
Elle montre comment une famille équilibre attachement émotionnel et choix économiques.
À travers les secrets financiers des Deklerck, on devine une stratégie discrète mais cohérente, pensée pour préserver un héritage tout en laissant la porte ouverte à de nouveaux projets.
L’histoire de l’Hôtel Memling et de la famille Deklerck
L’Hôtel Memling, sur l’Albertplein à Knokke-le-Zoute, représente plus d’un siècle d’histoire hôtelière sur la côte belge.
La famille Deklerck en est propriétaire depuis trois générations, façonnant son destin entre tradition, héritage et adaptation aux réalités économiques modernes.
Origines familiales et implantation à Knokke
Les racines de la famille Deklerck remontent à Knokke-Heist.
Les grands-parents ont d’abord tenu un petit hôtel près de la gare.
Ils ont vite compris que la réussite passait par la proximité de la mer.
Ils ont donc vendu leur premier établissement pour 200 000 francs belges afin d’acquérir un terrain sur l’Albertplein, au cœur du Zoute.

Cette décision a permis l’ouverture du Memlinc Hotel en 1923.
Le choix de cet emplacement, surnommé « la place m’a tu vu », a tout de suite séduit une clientèle aisée.
L’hôtel est devenu un symbole du développement touristique de la côte belge.
Il s’est imposé comme un repère du luxe discret à Knokke-le-Zoute.
Évolution de l’hôtel au fil des générations
Le Memlinc est resté une entreprise familiale pendant des décennies.
Les enfants Deklerck ont poursuivi l’œuvre de leurs parents, modernisant les installations tout en gardant le caractère historique du lieu.
Sous la direction de Christophe Deklerck, la troisième génération a dû affronter de nouveaux défis économiques et technologiques.
L’hôtel comptait 74 chambres, un restaurant réputé et une terrasse très fréquentée.
Mais l’absence d’équipements modernes, comme la climatisation, et l’évolution du marché immobilier à Knokke ont poussé la famille à réfléchir à l’avenir de l’établissement.
En 2024, ils ont décidé de vendre la propriété au groupe G-label, mettant fin à une longue période de gestion familiale.
Moments marquants et anecdotes historiques
Depuis son ouverture, le Memlinc a accueilli de nombreuses personnalités.
Des invités comme John D. Rockefeller, Tom Jones ou Valéry Giscard d’Estaing ont séjourné dans ses chambres avec vue sur la mer du Nord.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment a servi d’hôpital militaire pour les troupes allemandes.
L’hôtel a aussi observé l’évolution sociale de Knokke-le-Zoute.
Son salon historique et son escalier d’époque, désormais protégés, rappellent le style des années 1930.
Même après sa transformation en complexe résidentiel de luxe, le nom Memlinc continuera d’évoquer une page essentielle de l’histoire hôtelière de la côte belge.
Les secrets financiers de la famille Deklerck
La famille Deklerck a géré l’Hôtel Memlinc à Knokke pendant trois générations avant de céder la propriété à un promoteur immobilier.
Ils s’appuyaient sur une structure familiale claire, une capitalisation stratégique et une fondation privée qui jouait un rôle central dans la détention des parts.
Structure de propriété et répartition des actions
L’Hôtel Memlinc comptait 5 145 actions lors de sa recapitalisation.
La fondation Falaucri possédait 4 527 actions, soit la majorité du capital.
Les 618 actions restantes se répartissaient à parts égales entre Christophe Deklerck et ses deux sœurs, Fabienne et Laura.

Cette organisation donnait à la famille un contrôle total sur l’hôtel tout en favorisant une gestion concertée.
Chaque membre participait aux décisions majeures, notamment sur la vente et la transformation du bâtiment.
La propriété familiale, transmise depuis 1923, restait dans le cercle des descendants Deklerck.
Cette répartition équilibrée montrait une volonté de préserver l’héritage tout en assurant une gouvernance souple.
Capitalisation et investissements récents
En 2024, la famille a augmenté le capital du Memlinc de 3,65 millions d’euros, portant le total à 4,77 millions d’euros.
Ils voulaient stabiliser la structure financière avant la cession à un nouveau propriétaire.
Cette opération a précédé la vente du Memlinc au groupe immobilier G-label, dirigé par la famille Geernaert.
Le projet prévoit la transformation de l’hôtel en 17 appartements de luxe, dont un penthouse de 424 m² et une valeur estimée à 150 millions d’euros.
Christophe Deklerck a expliqué que maintenir l’hôtel aurait nécessité de nouveaux investissements lourds, surtout pour moderniser les installations.
Ils ont donc choisi la vente, pour des raisons économiques et familiales, et non à cause de difficultés financières.
Rôle de la fondation Falaucri
La fondation privée Falaucri joue un rôle clé dans la gestion du patrimoine Deklerck.
Son nom combine les prénoms Fabienne, Laura et Christophe, symbole de la continuité familiale.

Falaucri détient la majorité des actions du Memlinc, ce qui donne à la famille le pouvoir décisionnel principal.
Cette structure permet de centraliser la gestion financière et de protéger les actifs contre la dispersion du capital.
Grâce à cette organisation, les Deklerck ont financé la recapitalisation sans faire appel à des investisseurs externes.
La fondation a aussi facilité la transition vers la vente, assurant une répartition équitable des bénéfices entre les héritiers.
Falaucri illustre une stratégie patrimoniale prudente, axée sur la stabilité et la transmission intergénérationnelle.
La vente et la transformation du Memling
L’Hôtel Memlinc, établissement emblématique du Zoute à Knokke, a changé de mains après plus d’un siècle d’histoire familiale.
La famille Deklerck a décidé de céder l’hôtel à un promoteur immobilier gantois, marquant la fin d’une époque et le début d’un projet de transformation en résidences de luxe.
Raisons de la vente et prise de décision familiale
La famille a vendu le Memlinc pour des raisons pratiques et économiques.
Christophe Deklerck, le dernier gérant familial, l’a dit franchement : gérer un hôtel centenaire exigeait des investissements lourds pour rester compétitif.
L’établissement ne possédait pas certaines installations modernes, comme la climatisation, et une rénovation aurait coûté plusieurs millions d’euros.
La famille a estimé qu’un tel effort financier ne se justifiait plus, vu leurs nouveaux projets.
Les trois enfants Deklerck, représentants de la troisième génération, n’avaient pas envie de reprendre la direction.
L’absence de repreneur interne a donc accéléré la décision.
Une offre « difficile à refuser » a finalement convaincu la famille.
La transaction a mis fin à plus de 100 ans de gestion familiale sur la célèbre place Albertplein.
Profil de l’acquéreur et projet immobilier
L’acquéreur, la famille Geernaert, est bien connue à Gand pour ses activités dans la promotion immobilière via le groupe G-label.
Ils prévoient de transformer le site en un complexe résidentiel haut de gamme.

Les plans annoncent 17 appartements de luxe, dont un penthouse de 424 m².
Deux espaces de restauration occuperont le rez-de-chaussée, et un parking souterrain de plus de 100 places sera construit.
La valeur totale du projet atteint environ 150 millions d’euros.
Les prix de vente pourraient grimper à 30 000 € par m², ce qui placerait le futur Memlinc parmi les adresses les plus chères du littoral belge.
Les travaux débuteront en septembre 2025.
Seuls la façade, l’escalier et le salon historique — tous classés comme patrimoine — seront conservés.
Impact de la vente sur le patrimoine familial
La vente du Memlinc change la donne pour la famille Deklerck, qui incarnait depuis longtemps l’hôtellerie à Knokke-le-Zoute. En quittant la scène, ils tournent la page sur une tradition commencée en 1923, quand leurs grands-parents se sont lancés près de la plage pour séduire une clientèle aisée.
Même après la cession, la famille garde une structure patrimoniale solide grâce à la fondation Falaucri. Cette fondation, qui porte les prénoms Fabienne, Laura et Christophe, continue de servir d’outil pour gérer leurs autres actifs.
La transaction libère des fonds pour de nouveaux projets, surtout dans l’hôtellerie locale. Mais la disparition de cet hôtel mythique du paysage du Zoute illustre aussi la transformation économique de la station, qui se tourne désormais vers l’immobilier de prestige plutôt que l’hôtellerie classique.
Analyse des chiffres clés et valorisation
L’évaluation du projet immobilier du Memlinc à Knokke s’appuie sur des données concrètes. Transformer l’ancien hôtel en résidences haut de gamme met en avant la forte valorisation du terrain, des prix élevés au mètre carré et des revenus annexes issus des parkings et espaces commerciaux.
Estimation de la valeur immobilière
Le site du Memlinc trône sur l’Albertplein à Knokke, un emplacement franchement rare sur la côte belge. Après la vente à la société G-label, on estime la valeur totale du projet à environ 150 millions d’euros.
Cette estimation part d’une surface habitable prévue d’environ 4 300 m². À un prix moyen de 30 000 €/m², la valeur résidentielle atteint 129 millions d’euros.

Certains éléments patrimoniaux, comme la façade et le grand escalier, restent protégés, ce qui maintient un peu du prestige historique du lieu. Les coûts de rénovation, la démolition partielle et la construction neuve vont aussi peser sur la rentabilité.
Par rapport à d’autres projets de luxe à Knokke, cette valorisation place le Memlinc parmi les plus grosses opérations immobilières de la région.
Détail des prix des appartements et du penthouse
Le futur complexe comptera 17 appartements, dont un penthouse de 424 m². La surface moyenne des autres logements tournera autour de 250 m².
| Type d’unité | Surface moyenne | Prix estimé €/m² | Prix total estimé |
|---|---|---|---|
| Appartement standard | 250 m² | 30 000 € | 7,5 M€ |
| Penthouse | 424 m² | 30 000 € | 12,7 M€ |
Ces prix reflètent la rareté du foncier à Knokke et la demande pour des résidences de prestige. Les acheteurs visés sont surtout des investisseurs belges et étrangers à la recherche d’un bien exclusif sur la côte.
Les finitions haut de gamme, la vue mer et la localisation centrale expliquent ces montants.
Revenus liés aux parkings et espaces commerciaux
Le projet prévoit 105 places de stationnement souterrain, chacune estimée à environ 200 000 €. Cela représente un potentiel de 21 millions d’euros de revenus supplémentaires.
Deux espaces de restauration au rez-de-chaussée viendront compléter les revenus. Ces locaux devraient attirer des enseignes haut de gamme, ce qui renforcera la valeur globale du complexe.
Les parkings et commerces offrent une source de liquidités stable et rendent le site plus attractif pour les résidents et investisseurs.
L’héritage du Memling dans la station balnéaire
L’Hôtel Memling a marqué Knokke-Heist par son histoire centenaire, son architecture typique et son rôle dans la vie sociale de la côte belge. Sa fermeture en 2025 laissera un vide dans le paysage hôtelier, mais son empreinte reste bien présente dans la mémoire collective et l’identité de la station.
Rôle emblématique à Knokke et sur la côte belge
Situé au cœur de Knokke, le Memling représentait bien plus qu’un simple hôtel. Il symbolisait le début du tourisme balnéaire sur la côte belge, avec cette élégance discrète propre à la station. Depuis le début du XXᵉ siècle, il a accueilli familles aisées, artistes et voyageurs d’affaires.
Son emplacement, tout près de la mer du Nord, en faisait un vrai repère pour les visiteurs. L’établissement a aidé à forger l’image de Knokke comme station chic, un cran au-dessus de De Haan ou Blankenberge, avec un côté plus exclusif.

Le Memling a aussi eu un effet sur l’économie locale. Il employait du personnel saisonnier, soutenait les commerces voisins et participait à l’attractivité touristique de Knokke-Heist. Sa disparition va changer l’équilibre hôtelier de la côte belge.
Protection patrimoniale et éléments classés
Même si l’hôtel n’a pas été entièrement classé, plusieurs éléments architecturaux ont fait l’objet d’un examen patrimonial. Sa façade anglo-normande, les boiseries intérieures et les salons décorés rappellent l’histoire du tourisme de prestige en Belgique.
Les autorités locales ont envisagé une protection partielle pour préserver ces caractéristiques. Cette mesure vise à garder la mémoire du lieu, même si le bâtiment change d’usage.
| Élément | Statut actuel | Valeur patrimoniale |
|---|---|---|
| Façade principale | En étude | Témoignage du style balnéaire des années 1920 |
| Lobby et escalier central | Non classés | Exemple d’artisanat hôtelier belge |
| Enseigne historique | Conservée | Symbole de l’identité de Knokke |
Ces démarches montrent la volonté de la commune de protéger un témoin important du développement touristique de la côte.
Réactions locales et importance culturelle
La fermeture du Memling a fait réagir à Knokke. Habitants et commerçants ont exprimé leur attachement à ce lieu emblématique. Beaucoup y voyaient une partie de la mémoire collective de la station balnéaire.
Des associations locales ont organisé des expositions et des discussions publiques sur l’avenir du site. Certains espèrent une reconversion respectueuse, peut-être en musée ou en espace culturel lié à l’histoire du tourisme côtier.
Le Memling reste un repère culturel et social. Même fermé, son nom continue d’évoquer le charme historique de Knokke-Heist et la tradition hôtelière de la côte belge.
L’avenir de la famille Deklerck après le Memling
Après la vente de l’hôtel Memlinc, la famille Deklerck se tourne vers de nouveaux projets à Knokke et dans l’hôtellerie locale. Leur stratégie mise sur la diversification et la transmission d’un savoir-faire familial dans un secteur touristique en pleine évolution.
Nouveaux projets et investissements familiaux
Christophe Deklerck a dit vouloir se concentrer sur d’autres initiatives à Knokke, comme la reprise du Club House du Golf. Ce projet montre leur envie de rester actifs dans l’accueil, tout en s’adaptant à des formes d’exploitation plus modernes.

La famille garde aussi un œil sur l’immobilier local. Après la vente du Memlinc, elle pourrait investir dans des biens à fort potentiel dans le Zoute, une zone très recherchée de la station. Ces investissements visent à maintenir une présence économique dans le haut de gamme.
Exemples d’axes d’investissement :
- Développement d’espaces de restauration haut de gamme.
- Participation à des projets immobiliers de luxe.
- Soutien à des initiatives locales liées au tourisme durable.
Cette approche, à la fois prudente et ambitieuse, marque une transition réfléchie vers des activités moins lourdes que la gestion d’un grand hôtel, sans renier l’esprit entrepreneurial familial.
Implication dans le secteur horeca local
La famille Deklerck garde un lien fort avec le secteur horeca de Knokke. Même sans le Memlinc, elle continue à jouer un rôle dans l’économie locale. Christophe Deklerck dit rester attaché à la qualité de l’offre locale et à la réputation du Zoute comme destination touristique.
Forte de son expérience en hôtellerie, la famille peut apporter son expertise à d’autres acteurs. Elle pourrait collaborer à des projets de rénovation ou de gestion d’établissements existants.
Rôle clé :
| Domaine | Contribution possible |
|---|---|
| Hôtellerie | Conseil en gestion et modernisation |
| Restauration | Création de concepts culinaires locaux |
| Tourisme | Promotion du patrimoine balnéaire |
Cette implication montre leur volonté de soutenir la vitalité économique et culturelle de Knokke.
Perspectives pour la nouvelle génération
Les enfants Deklerck forment la troisième génération d’hôteliers. Même s’ils ne reprennent pas le Memlinc, ils héritent d’un vrai capital d’expérience et de relations dans le secteur.
Leur avenir semble pointer vers des projets plus souples, mêlant hospitalité, design et gestion immobilière. Certains pourraient s’investir dans des initiatives locales, sur la durabilité ou l’innovation touristique.
La fondation Falaucri, qui réunit Fabienne, Laura et Christophe, reste un outil clé pour coordonner les investissements familiaux. Grâce à elle, la famille continue de gérer son patrimoine et de soutenir des projets qui collent à ses valeurs.
Cette génération veut préserver l’héritage Deklerck tout en l’adaptant aux attentes d’aujourd’hui, que ce soit au Zoute ou auprès d’une clientèle internationale.
Chronologie des événements récents et fermeture
L’Hôtel Memlinc à Knokke, une institution centenaire du Zoute, vit ses derniers mois avant une transformation majeure. La famille Deklerck, propriétaire historique, a décidé de vendre l’établissement après plus d’un siècle d’activité. Ça marque la fin d’une ère pour l’hôtellerie locale et le début d’un projet immobilier ambitieux.
Dates clés jusqu’à avril 2025
Le Memlinc a traversé plusieurs étapes importantes avant sa fermeture. En 2023, la famille Deklerck a injecté 4,77 millions d’euros dans l’hôtel via la fondation Falaucri, détenue par les trois enfants Deklerck.
Juste après cette opération, ils ont vendu le bâtiment au promoteur immobilier G-label, qui appartient à la famille Geernaert.
En 2024, les démarches administratives ont abouti à la transformation du site en un complexe résidentiel de luxe. Les autorités ont validé le permis de construire, ce qui inclut la conservation de la façade, de l’escalier et du salon historique, tous classés au patrimoine.
La fermeture définitive doit avoir lieu en avril 2025. À ce moment-là, les 74 chambres accueilleront leurs derniers visiteurs.
Cette date symbolise la fin d’un cycle pour la famille Deklerck, qui regarde déjà vers de nouveaux projets hôteliers à Knokke.
Derniers clients et fin d’une époque
Les derniers clients quitteront l’hôtel à la fin de mars 2025, après la dernière saison hivernale. Le personnel, fidèle depuis des décennies, accompagnera la fermeture, ce qui promet un moment fort en émotions pour beaucoup d’habitués du Zoute.
Depuis son ouverture en 1923, le Memlinc a vu passer des personnalités internationales, de John D. Rockefeller à Valéry Giscard d’Estaing. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a même servi d’hôpital militaire.
Pour la famille Deklerck, cette fermeture signifie la fin d’un héritage familial transmis sur trois générations. Le gérant Christophe Deklerck, qui approche de la retraite, a confié que la modernisation nécessaire aurait demandé des investissements trop lourds pour rester compétitif.
Début des travaux de transformation
Les travaux de transformation démarreront le 2 septembre 2025. Le projet prévoit 17 appartements de luxe, dont un penthouse de 424 m², et environ 105 places de parking souterrain.
Deux espaces de restauration seront aménagés au rez-de-chaussée.
Ils estiment le coût total du projet à environ 150 millions d’euros. Les appartements devraient se vendre à un prix moyen de 30 000 € par m², ce qui place le futur complexe parmi les plus prestigieux de Knokke.
Quelques éléments architecturaux du bâtiment d’origine seront conservés. Ce choix garde un lien symbolique avec le passé du Memlinc, tout en ouvrant une nouvelle page dans l’histoire du littoral belge.
Conclusion
La fermeture du Memlinc ne raconte pas seulement la fin d’un hôtel mythique à Knokke, elle éclaire surtout la manière dont une famille gère, fait mûrir et réoriente son patrimoine. Avec la famille Deklerck, on n’est pas dans le récit d’une faillite, mais dans celui d’un arbitrage financier assumé : recapitaliser, consolider la valeur de l’actif, puis convertir un hôtel centenaire en capital frais pour la suite.
En injectant des millions d’euros avant la vente, en s’appuyant sur la fondation Falaucri et en contrôlant chaque étape de la transaction, les Deklerck ont protégé leur fortune familiale tout en maximisant la valorisation d’un emplacement unique sur l’Albertplein. Là où d’autres auraient subi l’usure du bâtiment et la pression du marché, eux ont choisi de transformer un symbole hôtelier en véritable actif de prestige, valorisé à près de 150 millions d’euros.
L’histoire du Memlinc montre finalement comment une dynastie locale passe de l’hôtellerie traditionnelle à une logique de gestion de patrimoine : moins de clés de chambres, plus de mètres carrés de valeur. La façade, l’escalier et le salon classés resteront comme traces visibles d’un passé prospère, tandis que la famille Deklerck, elle, réinvestira ailleurs – dans de nouveaux projets à Knokke, dans l’horeca ou l’immobilier haut de gamme.
Le Memlinc tourne une page, mais la fortune Deklerck, elle, continue d’évoluer, plus liquide, plus mobile, et prête à écrire le prochain chapitre de son histoire économique sur la côte belge.
Foire aux questions FAQ
L’Hôtel Memlinc, situé sur l’Albertplein à Knokke, est longtemps resté dans la famille Deklerck, une lignée hôtelière active depuis trois générations. Leur gestion, leurs décisions d’investissement et la vente récente du bâtiment à un promoteur immobilier suscitent pas mal de questions sur leurs choix financiers et leur avenir dans le secteur.
Quelle est l’histoire de la propriété de l’Hôtel Memling par la famille Deklerck ?
La famille Deklerck a acheté l’Hôtel Memlinc au début du XXe siècle, après avoir vendu un premier établissement près de la gare de Knokke. Depuis 1923, l’hôtel est resté dans la famille pendant plus d’un siècle.
Trois générations se sont succédé avant la vente récente à la famille Geernaert, propriétaire du groupe immobilier G-label.
Comment la famille Deklerck a-t-elle financé l’achat de l’Hôtel Memling à Knokke ?
Les grands-parents Deklerck ont vendu leur premier hôtel pour 200 000 francs belges. Ils ont utilisé cette somme pour acheter un terrain sur l’Albertplein auprès de la Compagnie Het Zoute.
Ce choix stratégique a permis de bâtir le Memlinc dans une zone dont la valeur foncière a grimpé au fil du temps.
Quels sont les principaux investissements de la famille Deklerck en dehors de l’Hôtel Memling ?
La famille a diversifié ses activités dans l’hôtellerie et l’immobilier à Knokke. Christophe Deklerck, l’actuel représentant, s’est intéressé à d’autres projets locaux, comme la reprise du Club House du Golf.
Leur fondation privée, Falaucri, gère aussi une partie du capital familial.
Y a-t-il eu des controverses liées aux méthodes financières de la famille Deklerck ?
Aucune controverse majeure n’a émergé concernant leurs pratiques financières. Les opérations récentes, comme l’augmentation de capital de 3,65 millions d’euros par la fondation Falaucri, se sont déroulées de façon transparente.
Les décisions paraissent motivées par des raisons familiales et économiques, pas par des différends publics.
Comment l’Hôtel Memling contribue-t-il à l’économie locale de Knokke ?
Pendant plus d’un siècle, le Memlinc a attiré touristes, célébrités et événements, ce qui a soutenu le commerce local. L’hôtel a aussi généré des emplois dans l’hôtellerie, la restauration et les services.
Sa transformation en résidences de luxe devrait continuer à dynamiser le marché immobilier et la vie de la station balnéaire.
La famille Deklerck a-t-elle des projets de développement futurs pour l’Hôtel Memling ?
Non. La famille Deklerck a vendu la propriété à la société G-label.
G-label veut transformer le site en un complexe de 17 appartements de luxe, avec un penthouse et des espaces commerciaux.
Aujourd’hui, les Deklerck préfèrent se concentrer sur d’autres projets hôteliers dans la région de Knokke.
